Trois marqueurs de la société actuelle

Une méditation proposée par Yves Bulundwe, membre de l'Assemblée générale de la Ligue et rédacteur du Guide Express'O.

Pour débuter, je partage avec vous quelques versets du psaume 37

 

3 Mets ta confiance dans le Seigneur, fais ce qui est bien. Alors tu resteras dans le pays en toute sécurité. 4 Trouve ta joie dans le Seigneur, il te donnera ce que ton cœur désire. 5 Confie ta vie au Seigneur, aie confiance en lui et il agira. 6 Il fera paraître ton innocence comme la lumière du matin, et ta juste cause comme le soleil de midi.

7 Reste en silence devant le Seigneur, attends-le. Ne te mets pas en colère contre celui qui réussit, contre l’homme qui fait de mauvais coups. 8 Laisse la colère, ne sois pas furieux. Calme-toi, sinon cela va mal finir.

9. Oui, ceux qui font du mal seront supprimés Mais ceux qui comptent sur le Seigneur possèderont le pays

 

Suite à la lecture de ce texte, Il y a trois marqueurs de la société actuelle que j’aimerais aborder.

 

Le cynisme ou aussi le pessimisme

On définit le cynisme comme une attitude ou un état d’esprit qui ne fait pas confiance, un manque d’espoir ou un manque de foi. Dans notre période, à la sortie du COVID derrière des apparentes réjouissances, on peut réaliser que le monde, aussi marqué par la guerre notamment, n’est pas très optimiste.

Si l’on prend la grande question du climat, on parle de « collapsologie » donc de l'effondrement possible de notre civilisation, dès lors on n’est pas vraiment « rempli d’espoir » pour demain. Et sincèrement, à juste titre il me semble. A moins que…

A moins que nous puissions avoir une perspective d’éternité. A moins que nous nous confiions en l’Éternel. Nous, croyants, avons un aperçu de la fin de l’histoire et si nous lisons les derniers deux chapitres de l’apocalypse, je crois qu’on a de quoi se réjouir. Au chapitre 21 au verset 3 et 4 par exemple Dieu annonce un avenir radieux :

3 Alors j’entends une voix forte qui vient du siège royal. Elle dit : « Maintenant, la maison de Dieu est au milieu des êtres humains. Il va habiter avec eux. Ils seront ses peuples, Dieu lui-même sera avec eux et il sera leur Dieu. 4 Il essuiera toutes les larmes de leurs yeux. La mort n’existera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cris, ni souffrance. Oui, le monde ancien a disparu. »

 

Le bruit

Dans son ouvrage « se distraire à en mourir », Neil Postman (critique culturel et théoricien des médias) met en garde contre la société de l’entertainment. On veut toujours plus se divertir ! Une des choses qui vient appuyer cette théorie est le bruit ambiant dans lequel nous évoluons… Il y a toujours une notification en plus, une vidéo à voir, une news à ne pas manquer, une nouvelle musique à écouter… Tant de bruit, dans notre environnement et en nous, que nous ne connaissons plus le silence et peut-être même que nous ne parvenons plus à écouter la voix de Dieu qui, souvent, ressemble plus à un murmure qu’à quoi que ce soit…

Je me demande si on parvient encore à faire silence. Suffisamment silence pour s’entendre soi-même, mais surtout suffisamment silence pour entendre Dieu !

 

L’individualisme

Nous sommes forgés par le mythe de celui qui se fait tout seul. Illusionnés par le l’idée d’y arriver par nos propres forces. Evalués par le l’idéal d’avoir une solution à tout ou une réponse à toutes les questions (hello Google, Siri et Alexa,…). Finalement, Nietsche avait peut-être raison, nous vivons l’avènement du surhomme. Plus besoin d’aide, plus besoin des autres, plus besoin de Dieu… On vit aujourd’hui dans une société qui semble le penser et le promouvoir. D’ailleurs certains historiens des religions le disent depuis longtemps, plus la science répondra à nos questions, moins nous aurons besoin de foi…

Confronté à ces trois marqueurs, face à ces tendances et à ces attitudes, le psalmiste semble proposer une autre voie.

J’aimerai pour cela reprendre les versets dans le sens inverse et voir avec vous des attitudes qui semblent nous proposer une contre-culture !

Face au cynisme ambiant, le psalmiste nous encourage à espérer en l’Éternel, à compter sur le Seigneur ! (v.8)

Face au bruit qui nous entoure, il nous propose de garder le silence devant l’Éternel et de l’attendre (v.7)

Et face à l’individualisme, il nous invite à nous reposer sur Dieu et à lui faire confiance (v.3-5)

Un temps de silence est le bienvenu pour méditer cela.

 

Yves Bulundwe, membre de l’AG de la Ligue et rédacteur du guide de l’Express’O.

 


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