Ça bosse sur la montagne

Nous avons eu plusieurs séances avec les bureaux techniques et l’architecte afin d’affiner les solutions pratiques de constructions et maintenant, les soumissions commencent à être envoyées aux entreprises. Nous espérons recevoir les offres avant Noël et pouvoir choisir les premiers corps de métier qui interviendront pour l’installation du chantier et la démolition.

Un des défis qui se pose à nous est de saisir l’opportunité de la période hivernale pour bénéficier de la disponibilité des entreprises et des prix relativement favorables, pour travailler à l’intérieur, donc au chaud. Les hivers à Rougemont ne sont pas sibériens, mais tout de même, il y a parfois de belles vagues de froid et de la neige, malgré l’instabilité climatique.

Pour ma part, je suis content que nous puissions avancer. Les temps d’attentes sont parfois difficiles et créent un climat morose. Je repense à cette promesse de la prophétie de Jérémie : « ¹¹ Car moi je connais les projets que j’ai conçus en votre faveur, déclare l’Éternel : ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d’espérance. ¹² Alors vous m’invoquerez et vous viendrez m’adresser vos prières, et je vous exaucerai » et je me dis que pour Le Clos des Pierres mais aussi pour d’autres sujets, nous oscillons entre espérance et découragement lorsque nous sommes dans cette attente. Lors d’un séjour au Portugal, dans ma jeunesse, j’avais été touché par le mot utilisé pour dire « attendre » : esperar. Ce mot est si proche du mot espérer.

Attendre et espérer sont des éléments fondamentaux de notre foi chrétienne et la vie, avec ses aléas, nous donne de bonnes occasions d’apprendre. Le verset qui précède la prophétie heureuse de Jérémie donne une indication que nous avons rarement dans notre attente : « ¹⁰ Car voici ce que déclare l’Éternel : c’est seulement au bout des soixante-dix années allouées à Babylone que j’interviendrai en votre faveur pour accomplir la promesse que je vous ai faite de vous faire revenir dans ce pays. »

Alors, était-ce un bien ou un mal que d’avoir le temps jusqu’à la réalisation de la promesse ? Je ne le sais pas. Jérémie, lui, avait transmis cet appel : « ⁵ Construisez des maisons et installez-vous-y, plantez des jardins et mangez-en les productions, ⁶ mariez-vous et ayez des enfants ; mariez vos fils et donnez vos filles en mariage et qu’elles aient des enfants ! Multipliez-vous là-bas, et ne laissez pas diminuer votre nombre. ⁷ Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai déportés et priez l’Éternel en sa faveur, car de son bien-être dépend le vôtre. » Et cette information précisait l’attitude dans laquelle le peuple devait vivre cette attente…

Cet appel, nous l’avons fait nôtre, car même si cette aventure de transformation dure depuis déjà 19 ans et que nous ne savons pas exactement quand elle arrivera à bout touchant, la Ligue a poursuivi son ministère centré sur sa mission : aider chaque personne à rencontrer Dieu. 

Pascal Grosjean