Mon voyage au Bénin

La semaine passée, Pascal est parti au Bénin dans le cadre de la Dynamique francophone. Voici un retour de son voyage là-bas.

Globalement, mon vol Paris-Cotonou s’est assez bien déroulé. La première question qui m’était venue à l’esprit est : Est-ce que je vais pouvoir me reposer ? Le voyage était un peu long et je voulais arriver en forme en Afrique pour mon travail avec l’équipe de la Ligue.

J’ai rapidement eu des indices, juste après avoir pris place sur le siège qui m’était réservé : Je me suis retrouvé avec, à ma droite, un monsieur de 1,90 m et 120 kilos, imposant et pas bavard : Je ne me suis pas battu pour bénéficier de l’accoudoir commun, sans le vouloir il débordait sur mon espace vital. Mes contorsions pour amener le contenu du plateau repas à ma bouche étaient vraiment particulières et involontaires.

À ma gauche, une petite dame extrêmement volubile qui, grâce aux deux petites topettes de vin blanc qu’elle a consommées, n’a cessé d’augmenter le volume de ses exclamations au fur et à mesure des heures de vol. C’est mon espace sonore qui était envahi. Devant moi, un écran et une prise pour brancher mon casque audio, celui qui aurait dû me sauver la vie… mais il était déficient. Ma pétillante voisine en a profité pour héler l’hôtesse qui a eu la gentillesse de me le remplacer.

A quoi tient notre vie ? À notre confort, notre environnement, notre sommeil, notre possibilité d’agir ? Sommes-nous vraiment contraints et conditionnés par des éléments échappant à notre volonté ? C’est une des réflexions qui m’a habité durant tout mon séjour au Benin, autant en observant les rues grouillantes de monde, les personnes de tous âges évoluant au mieux dans un cadre qu’elles n’avaient pas choisi, que lors de nos rencontres des six directeurs nationaux de Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, France, Suisse et Cameroun. Notre comité des représentants de la Ligue francophone était réuni pour une cause commune, mais avec des arrières plans tellement différents les uns des autres que je me suis demandé si nous pourrions vraiment nous retrouver.

En approfondissant nos échanges et en cherchant ensemble comment être le plus utile, efficace et pertinent pour le ministère francophone, j’ai remarqué que ce n’était plus nos environnements qui étaient déterminants, mais plutôt nos personnes, nos dons, nos préoccupations et notre volonté. Nous avons expérimenté que de se mettre ensemble pour élaborer des projets communs permet de rêver, d’imaginer, d’espérer et ensuite de chercher comment faire bénéficier la globalité de la Ligue francophone d’outils, de formations, de produits utiles et bénéfiques au ministère de la ligue.

Bien des choses en sont encore à l’étape de réflexion, nous avons encore à travailler et à trouver les bons moyens d’avancer. J’espère que nous verrons déjà quelques fruits lors de la rencontre mondiale de la ligue à Kuala Lumpur en mars 2024 et je me réjouis de les partager avec vous avec plus de détails.

Pascal Grosjean

Galerie

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des offres et services adaptés à vos centres d'intérêt. Consultez notre politique de protection des données.