« Waouh » quel camp de ski !

Quelques jours avant le camp de ski annuel « ski m’amuse », trop peu de participants étaient inscrits et on m’a proposé de venir avec quelques jeunes demandeurs d’asiles. J’ai relevé le défi et je suis arrivé avec quatre jeunes ; un kurde, un angolais, un irakiens et un iranien. Bon, pour moi qui ne suis ni ski, ni neige, ce n’était pas naturel de m’impliquer dans un camp de ski, je me suis aussi cru un peu comme dans le film de Rasta Rockett avant le camp, en allant leur faire essayer les souliers de ski pour la location. Par contre, j’aime « mes » jeunes migrants de MoZaïk*, et ça a été assez incroyable de passer cette semaine de ski avec eux ! En plus de « mes » quatre jeunes migrants, un jeune ukrainien a aussi participé, avec un sourire de reconnaissance qui l’a accompagné toute la semaine.

Si je devais mettre un titre à cet article, je mettrais « waouh ». A l’arrivée, en découvrant leurs chambres et en voyant la vue qu’ils avaient, la joie et la reconnaissance étaient dans les yeux de ces jeunes avec un « waouh c’est trop beau », puis en utilisant les télécabines, à nouveau un « waouh » de voir ses incroyables montagnes. 

Au niveau du ski, durant la semaine, trois d’entre eux sont passés directement de la station du village pour les débutants à la station du haut pour skier « comme tout le monde ». Pour le quatrième, c’était plus compliqué, toutefois nous avons vécu plein de victoires, il a même pu faire une grande piste le dernier jour.

Mais le « waouh » le plus touchant était lorsqu’un soir, un jeune avait tellement mal au ventre qu’il en pleurait. Ses trois amis étaient sur leur lits en le regardant et compatissant à sa douleur, et c’est là que j’ai proposé la prière pour apaiser sa douleur. J’ai posé ma main sur le souffrant, élevé une simple prière, puis, à peine après avoir fini de prier, le jeune fut tout surpris, (autant que moi) et s’écria « je ne sens plus rien !! » accompagné d’un waouh des trois autres.

Ce que je nous souhaite, c’est qu’en cette nouvelle année, nous puissions tous vivre des « waouh », même en se réjouissant de petites choses.