Et quand il ne se passe rien !

Les ouvriers sont congelés, ils recherchent les rares rayons du soleil qui atteignent pour quelques heures cet immense frigo. Bien courageux sont ceux qui entreprennent encore quelques travaux sans s’attarder.

Lors de notre réunion de chantier hebdomadaire, chaque fois que nous abordons les dates d’intervention des entreprises pour les travaux à venir, la réponse est la même…  « Nous n’avons pas la maîtrise, tout dépend de l’arrivée des premiers signes du printemps ».

Le parallèle est simple à faire entre cette situation à Rougemont et nos vies, comment vivons-nous ces périodes où il ne se passe rien, où nos projets sont en attentes, où des éléments sur lesquelles nous n’avons pas d’emprise nous contraignent à ne rien faire ? Cela nous rappelle que nous ne sommes pas tout puissants et que tout ne se règle pas par quelques déclarations tonitruantes et du volontarisme.

Dans notre cas, il faut tout de même signaler que dans ce temps où rien de visible ne se passe, nous continuons de manière discrète nos actions de recherche de fonds, de réflexion pour préparer les locations et la promotion et de démarches administratives. Actuellement, tout se prépare « gentiment » et nous avançons en plaçant notre confiance en Dieu, mais aussi dans nos différents partenaires avec qui nous cultivons de bonnes relations. Panneaux solaires, yourtes, projet d’ameublement, plan d’exploitation, équipements des salles sont les objets qui nous occupent aujourd’hui. La plupart de ces points ne sont pas compris dans le plan financier de construction et pourtant il bien faudra les prendre en compte et trouver de bonnes solutions. Donc même « en hibernation », les défis ne manquent pas.

Pascal Grosjean