Des échafaudages en pagaille

Mercredi je suis arrivé sur le chantier et j’ai vu une sorte de cage métallique qui s’élevait vers le ciel ainsi qu’un plancher suspendu. Un édifice solide et structuré qui définit un bel espace.
Je me suis dit en moi-même qu’aujourd’hui sur la terre et dans certains contextes, cela ne serait pas une construction éphémère, mais bien la base même de leur logis. Ces gens pourraient y fixer des parois pour se faire un petit nid douillet et costaud.
Mais pour nous, il ne s’agit que d’installations provisoires qui vont nous permettre de travailler, mais c’est surtout une garantie de sécurité qui doit permettre de poser les vraies façades et la toiture définitive bien plus performante, plus esthétique et antichaud, antifroid, anti-pluie, anti-neige, antivol, antifeu. Il semble que plus les années passent, plus la vie sont dangereuses, il faut donc se prémunir et éviter les risques.

Nous créons une enveloppe éphémère, les échafaudages et platelages seront démontés aussi vite qu’ils sont arrivés et on espère construire un bâtiment qui dure, peut-être pas pour l’éternité, mais pour longtemps.

Jésus nous parle aussi de constructions et de durée. Il nous encourage à investir et construire pour la vie éternelle plutôt que pour notre vie passagère sur terre.
Je crois que nos yeux de terrien ont beaucoup de peine à se concentrer sur cet essentiel qui est pour le moment invisible à notre regard et qui reste très mystérieux.

À Rougemont, dans quelques jours, le travail du charpentier permettra la naissance d’un nouvel espace ajouté au chalet du Clos des Pierres. Cela deviendra la grande salle de nos rencontres, de nos fêtes, de nos banquets. J’espère que ceux qui seront invités pourront y venir, et sinon nous irons le long des haies et des chemins… petit clin d’œil au récit de Jésus que je vous laisse le plaisir de lire dans l’évangile de Luc au chapitre 14 v.15 et suivants.

Pascal Grosjean
Co-directeur